Valerie Wright, ex-chrétienne, États-Unis (partie 2 de 2)
Description: L’histoire d’une adolescente américaine qui découvre l’islam à travers divers signes envoyés par Dieu. Partie 2.
- par Valerie Wright
- Publié le 10 Dec 2012
- Dernière mise à jour le 10 Dec 2012
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À l’âge de 15 ans, je partis vivre avec mon père. Je demeurai avec lui deux ans et demi, au cours desquels je fréquentai régulièrement une église méthodiste. Il m’arrivait aussi, à l’occasion, d’aller à l’église baptiste que fréquentait ma belle-mère. Mais dans chaque église que je visitais, je sentais qu’il manquait quelque chose. Et même si tous les fidèles se montraient aimables et accueillants envers moi, je sentais toujours que je ne faisais pas vraiment partie de leur groupe, surtout avec ceux de mon âge. Malgré tout, je ne pensai jamais, à ce moment-là, à chercher une autre religion.
Une nuit, à l’âge de 17 ans, je fis un rêve étrange. J’étais debout près d’un buisson à petites feuilles et à petites fleurs jaunes. J’entendis le bruissement d’un ange qui passait près de moi, mais je ne pouvais voir l’ange en question, à l’exception d’un découpage lumineux représentant sa forme. Il fit une cueillette parmi les petites fleurs jaunes du buisson, en fit un bouquet et me le tendit. Les fleurs scintillaient. Puis, l’ange me souleva et me transporta jusqu’à un endroit spécial. Parce que je ne pouvais voir l’ange qui me transportait, je voyais tout, autour de nous, tandis que nous volions dans les airs.
Je me retrouvai dans un endroit ensoleillé, mais le soleil était comme filtré à travers une bruine légère. Je vis des herbes hautes et des arbres avec de larges feuilles de marronnier. Au fur et à mesure que nous avancions, l’herbe devenait plus courte et des arbres apparaissaient, portant des fleurs aux couleurs très vives, rouges, roses et blanches, avec un point noir en leur centre. Les fleurs étaient abondantes; elles recouvraient les branches et les troncs, et même le sol, à la base des arbres. Les arbres suivants étaient de la famille des conifères.
Je me retournai et regardai dans toutes les directions et je vis, au loin, à ma droite, un grand rectangle de terre cultivée. Il me semblait, de cette distance, que des plantes très hautes y poussaient. Je vis également un rectangle plus petit, recouvert d’iris pourpres. Tout près, une maison de bois. L’ange me fit marcher autour de cette maison une fois et je constatai qu’elle était parfaitement carrée. L’ange me déposa et nous pénétrâmes à l’intérieur.
Dans la maison se trouvaient plusieurs adultes et enfants, qui semblaient tous très heureux. En nous voyant entrer, ils s’éloignèrent. Devant nous, un hall avec deux sofas et une petite table japonaise entre eux. Sur l’un d’eux, une vieille dame aux cheveux blancs ramassés en chignon et une grande robe noire avec un col de dentelle blanche. Elle me fit signe de m’asseoir et me demanda si je voulais quelque chose à boire. Après que je me fus installée, elle se mit à me parler et me révéla certaines choses au sujet de mon avenir (je ne me souviens d’aucune d’elles). Elle conclut en disant : « Mais tu dois apporter certains changements à ta vie, auparavant. » À ces mots, je sentis une crainte m’étrangler, car je ne savais pas si je serais assez forte pour apporter ces changements nécessaires dans ma vie. Je me tournai vers l’ange et lui dit : « Je ne sais pas si j’y arriverai. » Alors il me prit et me lança dans les airs; c’est alors que mon rêve prit fin.
Vers la fin de l’année scolaire, j’assistai à une fête d’adieu organisée pour une amie qui était venue parmi nous dans le cadre d’un projet d’échange d’étudiants. La mère d’une des filles présentes s’approcha de moi; je connaissais sa fille, mais elle, je ne l’avais jamais vue auparavant. Elle me dit : « Quand ma fille me parle de toi, je ressens une sorte de bonheur, au fond de mon cœur. »
Quelques mois s’écoulèrent et j’étais sur le point d’obtenir mon diplôme d’études secondaires. C’est alors que je fis la rencontre de musulmans avec lesquels je devins amie. Ils ne pratiquaient pas vraiment leur religion, mais j’aimais leur façon de se comporter les uns avec les autres. Il semblait y avoir, entre eux, un lien plus fort que celui de la simple amitié. Ils parlaient arabe, entre eux, et je souhaitais réellement comprendre ce qu’ils disaient. Alors je me mis à la recherche d’un cours d’arabe en pensant que j’allais les surprendre.
Le seul cours que je trouvai qui concordait avec mon horaire était donné dans une mosquée du district, alors je décidai d’y aller. Je n’y appris pas beaucoup l’arabe, mais les sœurs, dans la mosquée, m’en apprirent beaucoup sur l’islam. À chaque question que je leur posais, elles me donnaient une réponse claire, simple et logique. Je sentis, au fond de moi, que l’islam était une religion que je pourrais éventuellement embrasser. Alors, le jour de mon 19e anniversaire de naissance, je prononçai officiellement la shahada (profession de foi). Après l’avoir prononcée, je ressentis une joie profonde emplir mon cœur. Je levai les bras au ciel et m’exclamai : « Je suis une musulmane, maintenant! Gloire à Dieu! »
Après être devenue musulmane, je me sentis beaucoup plus en paix avec moi-même et avec ma spiritualité. Ma famille fut très contrariée, en apprenant la nouvelle; mais aucun d’entre eux ne cessa de me parler ni de me démontrer son affection. Certains ont fini par mieux comprendre l’islam et sont devenus plus à l’aise vis-à-vis de ma décision. Gloire à Dieu.
Avec son mode de vie qui englobe tous les aspects du quotidien, l’islam a nécessairement influencé de nombreuses décisions que j’ai prises, dans ma vie, suite à ma conversion. L’islam n’est pas une religion à temps partiel. Je ne mets pas en doute le fait que des chrétiens sincères font l’effort de pratiquer leur religion dans leur vie de tous les jours, mais l’islam est beaucoup plus complet et comporte de plus nombreuses lignes de conduite à observer. Dans tout ce que je fais, je garde constamment à l’esprit que je serai redevable de mes actions et je demande souvent pardon à Dieu pour mes erreurs. L’islam a donné à ma vie le sens que je cherchais à lui donner. Avant l’islam, je n’avais aucune idée de ce que souhaitais faire de ma vie. L’un de mes plus grands souhaits serait d’aider une autre personne à devenir musulmane et j’espère qu’il se concrétisera.
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