Sally, ex-catholique, Philippines
Description: Une sœur catholique vit une mauvaise expérience qui connaît une fin heureuse.
- par Sœur Saleha (anciennement Sally)
- Publié le 10 Jun 2013
- Dernière mise à jour le 10 Jun 2013
- imprimés: 60
- Lus: 6,086 (moyenne quotidienne: 1)
- Évalué par: 132
- Envoyés: 0
- Commentés: 0
J’ai été élevée au sein d’une famille catholique très fervente, dans laquelle on m’a transmis des valeurs et des traditions catholiques. À l’âge de quinze ans, je suis entrée au couvent. J’y fus d’abord heureuse, vaquant à mes occupations de sœur, et ma famille était très fière de moi.
Mais vint un moment où je commençai à me poser chaque soir la même question : « Mais que fais-je, ici, prisonnière des murs de ce couvent? ». Je me rendais à la chapelle et demandais à Dieu s’Il m’écoutait vraiment, lorsque je m’adressais à Lui.
De nombreuses questions préoccupaient mon esprit et je nourrissais de plus en plus de doutes sur la vérité au sujet de Jésus. Malheureusement, je n’arrivais pas à rassembler suffisamment de courage pour interroger, à ce sujet, le prêtre ou les sœurs avec lesquels j’habitais, car je craignais qu’ils ne se retournent contre moi.
Je continuai donc à vivre avec mes doutes. Et j’allai jusqu’à renouveler mes vœux chaque année, durant plus de dix ans! Jusqu’à ce que je n’arrive plus à me mentir à moi-même, à professer que Jésus était Dieu et fils de Dieu.
Je me mis à prier avec ardeur, demandant à Dieu de me guider et de me montrer la bonne voie à suivre.
Je savais que je causerais beaucoup de peine à ma mère si je quittais le couvent. Mon père, de son côté, était ouvert à l’idée que je quitte l’Église et fonde une famille.
Mais je ne voulais pas blesser ma famille, surtout ma mère, et mes deux frères, tous les deux prêtres, et mes quatre sœurs, toutes religieuses!
Mais je ne voulais plus être hypocrite et faire semblant d’être heureuse en pratiquant une religion qui allait à l’encontre de mes convictions profondes.
Cette année-là, je ne soumis pas ma lettre de renouvellement de vœux. J’allai m’entretenir avec ma supérieure et l’informai que je quittais le couvent.
Sans en informer ma famille, je me mis à la recherche d’un emploi pour survivre. Je rencontrai un ami prêtre qui m’offrit de travailler avec lui, à Marawi City, en tant que responsable de paroisse.
Parallèlement, ma famille apprit que j’avais quitté le couvent et ils acceptèrent difficilement ma décision, espérant que je changerais un jour d’avis et que j’y retournerais.
Dans le cadre de mon travail de paroisse, le prêtre avec lequel je travaillais me traita comme une moins que rien, ne me payant pas mon salaire et tentant d’abuser sexuellement de moi. Je me tournai vers Dieu, Lui demandai Sa protection et L’implorai de me guider et d’apporter la paix dans ma vie.
Un nouveau départ
Le 17 juin de l’an 2001, tôt le matin, j’entendis un son très agréable, mais je ne comprenais pas ce que c’était ni d’où cela provenait. J’avais l’impression que cela provenait de la mosquée sise non loin de chez moi. Je ne sais trop comment expliquer le sentiment que cela provoqua, en moi, mais j’avais l’impression, en l’écoutant, d’être plongée dans une eau rafraîchissante.
Ce jour-là, je sentis une joie profonde entrer dans mon cœur, même si je n’avais rien compris de ce que j’avais entendu. J’avais l’impression qu’un nouveau départ m’était accordé.
Je demandai, autour de moi, si l’on savait d’où provenait ce son et ce qu’il était, exactement. On me dit qu’il s’agissait de l’appel à la prière des musulmans. C’était étrange. Car j’étais arrivée dans cette ville (Marawi) la première semaine de mai, mais ce n’est qu’au mois de juin que je me rendis compte de l’existence de cet appel à la prière.
Ce jour-là, je décidai de faire une recherche sur l’islam et les musulmans. Je fis quelques recherches dans des livres, puis je quittai mon emploi et décidai de retourner chez les miens, à Pampanga, pour découvrir que mon père venait de décéder.
Je passai à travers un moment de grande tristesse, puis je repris mes recherches sur l’islam. Je me rendis à Manille dans l’espoir de trouver quelqu’un qui pourrait m’expliquer l’islam. Dans mon cœur, je me sentais prête à embrasser cette religion, mais je ne savais trop comment faire.
Je poursuivis mes recherches sur l’internet et je trouvai un musulman qui accepta de me parler d’islam.
Le 16 juin 2004, j’allai rencontrer le frère en question et ce jour-là, je prononçai la profession de foi (Il n’y a pas de dieu méritant d’être adoré à part Dieu et Mohammed est Son messager).
J’avais enfin trouvé un nouveau chez moi, le refuge de l’islam, un lieu où j’allais trouver de l’amour, du bonheur et de la joie. Je pouvais maintenant sourire, d’un sourire qui venait du plus profond de mon cœur. Ce soir-là, je dormis comme un bébé.
Chaque fois que je prie, je pleure des larmes de joie, une joie qu’aucun argent ne peut acheter. C’est un sentiment indescriptible.
Je me souviens maintenant d’une conversation que j’eue, il y a longtemps, avec l’oncle de ma mère, qui est un prêtre catholique. Il m’avait dit : « Si jamais tu veux changer de religion, tourne-toi vers l’islam. » Dieu est grand!
Je demande à Allah d’ouvrir le cœur des membres de ma famille à l’islam et de nous protéger tous contre le diable. Amen.
Ô mes frères et sœurs en islam! Souvenez-vous de moi dans vos prières!
Ajouter un commentaire