Les dix commandements dans le Coran (partie 3 de 3): Commandements VI à X
Description: Guide moral pour le monde d’aujourd’hui en matière d’équité, de justice, de respect de l’engagement envers Dieu, du traitement des orphelins et de cheminement dans la voie de Dieu.
- par Imam Mufti (© 2015 IslamReligion.com)
- Publié le 10 Aug 2015
- Dernière mise à jour le 25 Jun 2019
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Sixième commandement : ne pas approcher des biens de l’orphelin, si ce n’est pour les améliorer, jusqu’à ce que ce dernier ait atteint l’âge de la maturité
La sagesse divine a fait en sorte que l’islam fut transmis à l’humanité par un orphelin. Il va donc de soi qu’en islam, les orphelins représentent bien plus que de simples ombres auxquelles personne ne porte attention.
La loi islamique définit l’orphelin comme l’enfant dont le père est décédé.
Comme dans la société arabe préislamique, les orphelins, de nos jours, sont trop souvent considérés comme des êtres inférieurs, aux États-Unis comme presque partout dans le monde.
Aujourd’hui, il y a près de 132 millions d’orphelins dans le monde. Près de 25 millions d’enfants américains (environ un sur trois) sont élevés par leur mère uniquement.[1] Plus de 50% des jeunes qui vivent dans des refuges ou dans la rue rapportent que ce sont leurs parents qui leur ont demandé de quitter le domicile familial ou qu’ils l’ont quitté d’eux-mêmes alors que leurs parents étaient au courant, mais ne s’en souciaient guère. Environ 2,8 millions d’enfants vivent dans la rue et près d’un tiers d’entre eux se retrouvent dans le monde de la prostitution dans les 48 heures après avoir quitté le domicile familial. Un jeune sur huit de moins de 18 ans quittera son domicile familial et deviendra un sans-abri dont les services sociaux devront s’occuper. En 2007, 513 000 orphelins vivaient dans des foyers d’accueil.
La loi américaine sur la protection des victimes de trafic humain de 2005 cite les résultats d’une enquête du Congrès stipulant qu’entre 100 000 et 300 000 enfants, aux États-Unis, sont à risque d’exploitation sexuelle commerciale.[2] Une étude de l’Université de Pennsylvanie arrive à des conclusions similaires.
Aux États-Unis, le terme « orphelin » est rarement utilisé. Selon le docteur Francine Cournos, auteur de City of One: A Memoir, « de nos jours, les orphelins, aux États-Unis, sont les enfants qui se retrouvent en foyer d’accueil ». Les enfants laissés à eux-mêmes se retrouvent soit en foyer d’accueil, soit en foyer de groupe ou encore en institution.
Vingt-deux versets du Coran soulignent l’importance de bien s’occuper des orphelins. L’islam protège les orphelins contre la négligence et leur donne des droits qui doivent être respectés. L’un de ces droits, formulé comme un commandement, oblige la personne qui s’occupe de l’orphelin à dépenser pour le bien-être de ce dernier. De nos jours, aux États-Unis, cela voudrait dire, par exemple, que la famille d’accueil devrait dépenser environ 420$ par mois (c’est la moyenne nationale d’argent reçu, par enfant, par la famille d’accueil) pour le bien-être de l’enfant.
Septième commandement : donner le bon poids et la bonne mesure, en toute justice
Ce commandement a trait à l’équité et à la justice en toutes choses, qu’elles soient financières ou autre. Dieu nous commande de traiter de manière équitable tous les êtres humains. Certains se demanderont comment il est possible d’être équitable en tout temps, particulièrement dans le monde des affaires, où il peut parfois sembler plus avantageux de ne pas l’être. Pourquoi être toujours juste dans un monde injuste, se demandent-ils. Et la réponse à cela est tout simplement : parce que Dieu l’ordonne. Dieu nous demande de respecter une certaine éthique et d’être juste en toutes circonstances. Les inégalités économiques et raciales répandues, les pratiques de prêts injustes et le manque de logements à prix abordable finit par nous miner et nous nous demandons : quelle justice? Et pour qui? La réponse est : la justice de Dieu. La seule façon d’améliorer la situation consiste à respecter le commandement de Dieu et de donner son dû à qui de droit.
Huitième commandement : dire la vérité, quand on parle, même si cela va à l’encontre de l’intérêt d’un proche parent
Ce commandement, qui n’est pas limité aux paroles, inclut le comportement. Dieu nous demande de traiter les autres avec justice et cela inclut les membres de notre famille. Si un parent ou un ami est dans l’erreur, devons-nous le lui dire? Bien sûr, tant que nous le lui disons avec délicatesse et dans un souci de justice. De même, le favoritisme et le népotisme vont à l’encontre des règles d’éthique. L’islam commande à ses fidèles de respecter ces règles et de se montrer justes en dépit de sentiments contradictoires comme l’amour et la haine. Le musulman doit toujours dire la vérité et se montrer honnête et éviter de se laisser influencer négativement par les membres de sa famille.
Neuvième commandement : respecter son engagement envers Dieu
D’une manière générale, respecter ses engagements et remplir ses promesses constitue un des fondements de l’islam. Cela assure la confiance, maintient la justice et apporte l’égalité au sein d’une société.
Le musulman est tenu de respecter son engagement envers Dieu. Le principe de base de l’islam est que Dieu commande et interdit et qu’Il doit donc être obéi. L’engagement envers Dieu est la promesse que l’on fait de reconnaître et de respecter ce principe de base. Et, par conséquent, Dieu récompense et châtie.
Le musulman est tenu de remplir ses promesses; c’est là un signe de loyauté envers Dieu. La négligence, dans ce domaine, est un signe d’hypocrisie. Avec à-propos, Dieu conclut ainsi :
« Voilà ce qu’Il vous recommande; peut-être vous rappellerez-vous. »
Alors, si vous n’avez pas déjà fait à Dieu la promesse de Lui obéir, c’est maintenant le moment!
Dixième commandement : « Voilà Mon chemin dans toute sa rectitude; suivez-le donc. Et ne suivez pas les autres sentiers, de crainte qu’ils ne vous écartent du (droit) chemin. » Voilà ce qu’Il vous enjoint, afin que vous deveniez pieux. »
Le dernier commandement couvre à lui seul la religion tout entière. Dieu nous dit : voilà Mon droit chemin, suivez-le. Le droit chemin de Dieu est Sa religion, qu’Il nous a transmise par l’intermédiaire de Ses prophètes, pour terminer avec Son message ultime à l’humanité, transmis par le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui). Chaque être humain est tenu de suivre ce message ultime qu’est l’islam et d’abandonner toutes les autres voies. Car toutes les autres voies, sans exception, ne peuvent qu’éloigner les gens de Dieu et les mener à leur propre destruction. Ces autres « voies » sont, entre autres, les anciennes religions qui ont été corrompues avec le temps, de même que toutes les idéologies et philosophies trompeuses qui induisent les gens en erreur et les égarent. Rester sagement sur la voie de Dieu nous protège de l’égarement.
Comme nous avons pu voir, les dix commandements de Dieu ont toujours leur raison d’être et sont toujours aussi pertinents à notre époque, en plus de nous fournir un cadre idéal pour développer notre côté spirituel.
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