Raphael Narbaez, Jr., pasteur chez les Témoins de Jéhovah, États-Unis (partie 2 de 2)

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Description: Sa première rencontre avec des musulmans et sa conversion à l’islam.

  • par Raphael Narbaez, Jr.
  • Publié le 09 Oct 2017
  • Dernière mise à jour le 09 Oct 2017
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Je travaillais dans la construction et nous avions un contrat dans ce centre commercial.  C’était le temps des fêtes et ils avaient disposé des kiosques supplémentaires dans les couloirs.  Il y avait une femme dans l’un d’eux et, chaque fois que nous passions devant elle, je disais « Bonjour, comment allez-vous? ».  Tout au plus répondait-elle « bonjour » du bout des lèvres, rien de plus.

Un jour, je lui dis : « Mademoiselle…  Vous ne dites jamais rien.  Je tenais seulement à m’excuser si j’ai dit quelque chose qui vous a déplu. »

Elle me répondit : « Non, c’est que, voyez-vous, je suis musulmane. »

 « Vous êtes quoi? »

 « Je suis musulmane.  Et nous, musulmanes, ne parlons pas avec les hommes à moins d’avoir quelque chose de précis à leur dire.  Sinon, nous n’entamons pas de conversations avec eux. »

 « Ah, d’accord.  Musulmane. »

Elle dit : « Oui, ma religion, c’est l’islam. »

 « Islam?  Comment épelez-vous cela? »

« I-S-L-A-M »

À l’époque, la seule chose que je savais, sur l’islam, c’était que tous les musulmans étaient des terroristes.

Je lui demandai : « Comment cette religion a-t-elle débuté? »

 « Eh bien, il y avait un prophète… »

 « Un prophète? »

 « Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) »

Je fis quelques recherches.  Mais, comme je venais de quitter une autre religion, je n’avais aucune intention de devenir musulman.

Le temps des fêtes prit fin.  Les kiosques disparurent et, avec eux, la musulmane.

Je continuai de prier et demandai à Dieu pourquoi Il ne répondait pas à mes prières.  En novembre 1991, je devais aller chercher mon oncle Rockie, à l’hôpital, et le ramener chez moi.  Je me mis à vider les tiroirs de sa chambre d’hôpital et j’y trouvai une Bible des Gédéons.  Je pensai que Dieu venait de répondre à mes prières, que c’était un signe de Sa part.  Alors je piquai la Bible sans dire un mot.

Je retournai chez moi et me mis à prier : ô mon Dieu, enseigne-moi à devenir un vrai chrétien et non pas un Témoin de Jéhovah ni un catholique.  Montre-moi Ta voie!  Tu n’aurais pas fait cette Bible si compliquée que les gens ordinaires et sincères n’arrivent pas à la comprendre.

Je lus la Bible jusqu’au Nouveau Testament.  Et, bien sûr, il y avait des passages, dans cette Bible, qui parlaient des prophètes.

Bing!

Oh, mais un instant!  Cette musulmane ne m’avait-elle pas parlé d’un prophète?  Comment se faisait-il qu’il n’était pas dans la Bible?

Je pensai : il y a près d’un milliard de musulmans dans le monde.  Théoriquement, une personne sur cinq.  Je me dis : wow, un milliard!  Satan est vraiment fort!  (Mais pouvait-il vraiment être aussi fort?)

Alors je pensai : je vais lire leur livre, le Coran, et je verrai bien à quel point il est bourré de mensonges.  Je vais probablement y trouver des illustrations démontrant comment démonter un AK-47.  Alors je me rendis dans une librairie arabe.

Un type me demanda : « Comment puis-je vous aider? »

 « Je cherche un Coran. »

 « Nous en avons quelques-uns par ici. »

Ils en avaient de très belles éditions à trente, quarante dollars.

Je dis : « Écoutez, je veux seulement le lire; je ne veux pas devenir musulman, ok? »

 « Ok.  Nous avons cette édition de poche à cinq dollars. »

Je rentrai chez moi et commençai à lire le Coran à partir du début, i.e. Al-Fatihah.  Et je n’arrivai plus à le reposer.

Je découvris que ce livre parlait, entre autres, de Noé, tout comme dans la Bible.  Puis de Lot, et Abraham.  Je n’arrivais pas à y croire.  J’appris également que le vrai nom de Satan était Iblis.

Je le lus d’une couverture à l’autre.  Puis je me demandai : « Ok, j’ai lu le livre au complet; qu’est-ce que je fais, maintenant? »  Je me dis que l’étape suivante était de me rendre là où les musulmans se réunissent.  Je fouillai dans les pages jaunes et je trouvai : Centre islamique de la Californie du Sud, sur la rue Vermont.  J’appelai et ils me dirent : « Venez vendredi. »

Là, j’étais un peu nerveux, car je savais que j’allais devoir affronter Habib et son AK-47.

Je veux que les gens comprennent ce que c’est, pour un chrétien américain, d’aller vers l’islam.  Bien sûr, je rigole au sujet de l’AK-47, mais je ne sais pas si ces mecs sont dangereux, vous savez.  Alors j’entre dans la mosquée et, bien entendu, il y a ce type de 6 pieds 3 et 240 livres à la porte, barbe et tout le tralala, planté là, qui me regarde.

Je lui dit : « Euh, excusez-moi, monsieur… »

Il me répond, avec son accent arabe : « Allez à l’arrière! »

Il croyait que j’étais déjà musulman.

Je dis : « Oui, m’sieur, oui m’sieur. »

Je ne savais pas pourquoi je devais aller à l’arrière, mais j’y allai quand même.  Ils avaient sorti les tapis de prière.  J’étais là, debout, timide, et les gens, autour, étaient assis et écoutaient le sermon.  Puis, certains me dirent : « Assied-toi, mon frère. »  Et je leur répondis : « Non merci, ça va, je ne fais que vous rendre visite. »

Puis, le sermon prit fin et ils se mirent tous en rangs pour la prière.  Puis, ils se prosternèrent.  Je fus totalement soufflé.

Et tout cela se mit à avoir du sens, intellectuellement, dans mes muscles, dans mes os, dans mon cœur et dans mon âme.

La prière prit fin et je me dis que personne ne peut me reconnaître; alors je commence à me fondre dans la foule comme si j’étais des leurs, je me promène dans la mosquée, etc. et, tout à coup, un type me dit : « Assalam’alaikoum ».  Et là, je pense : « Est-ce qu’il vient de dire « salt and bacon » (sel et bacon)?

 « Assalam’alaikoum. »

Tiens, encore un type qui vient de me dire « salt and bacon ».

Je n’avais aucune idée de ce qu’ils disaient, mais ils me souriaient tous.

Avant que l’un de ces types remarque que je ne suis pas censé être là et m’amène à la chambre des tortures pour me décapiter, je voulais voir et observer le plus possible.  Alors je finis par me rendre dans la petite bibliothèque, où se trouvait un jeune Égyptien prénommé Omar.  C’est Dieu qui me l’envoya.

Il vint vers moi et dit, avec un très fort accent : « Excusez-moi; c’est votre première visite ici? »

Et je lui réponds par l’affirmative.

« Ah, très bien.  Vous êtes musulman? »

« Non, non… Je ne fais que lire un peu, ici et là. »

 « Ah, d’accord… vous étudiez.  C’est votre première visite dans une mosquée? »

 « Oui. »

 « Venez, laissez-moi vous faire visiter. »  Et il me prend par la main et je suis là, en train de marcher main dans la main avec un mec.  Je pensai que, tout compte fait, ces musulmans étaient bien sympathiques.

Alors il me fit visiter.

 « Ici, c’est la salle de prière et vous retirez vos chaussures juste là. »

 « Que sont ces trucs? »

 « Ce sont de petits compartiments pour mettre vos chaussures. »

 « Pourquoi? »

 « Parce que vous approchez de la salle de prière, qui est un lieu sacré.  Personne n’y entre avec ses chaussures afin de garder l’endroit le plus propre possible. »

Puis, il m’amène dans les toilettes des hommes.

 « Ici, c’est l’endroit où nous faisons le woudou. »

« Vaudou!?  Je n’ai rien lu sur le vaudou! »

 « Non, pas vaudou : woudou! »

 « Ah, d’accord, parce que j’ai vu ce truc avec des poupées et des aiguilles et je ne suis vraiment pas prêt pour ce genre de truc, en ce moment… »

Il dit : « Non, non, le woudou, c’est lorsque nous faisons nos ablutions. »

 « Pourquoi faites-vous cela? »

 « Parce que lorsque nous prions Dieu, nous devons être propres; alors nous lavons nos mains, nos pieds, etc. »

Alors j’appris tous ces détails.  Il me laisse ensuite partir et me dit : « Revenez nous voir! »

J’y retournai et demandai au libraire un livret sur la prière.  Je retournai chez moi et me pratiquai à prier à la manière des musulmans.  Je me disais que si je m’efforçais de faire ce que je croyais être vrai, Dieu l’accepterait.  Je continuai de lire toutes sortes de livres sur l’islam et de visiter la mosquée.

Entretemps, je m’étais engagé à participer à une tournée de comédie dans le Midwest.  J’y allai et j’apportai un tapis de prière avec moi.  Je savais que j’étais censé prier à certains moments.  Et il y a des endroits où il est interdit de prier, notamment les toilettes.  Mais comme je l’ignorais, j’allai dans les toilettes des hommes, dans une halte routière, et, après avoir étalé mon tapis par terre, je fis ma prière.

Je revins chez moi et, à la fin du Ramadan, je reçus des appels de divers endroits, au pays, pour aller donner des conférences où je raconterais mon histoire d’ex-pasteur des Témoins de Jéhovah qui s’est converti à l’islam. 

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