L’histoire de Joseph (partie 7 de 7) : La patience récompensée

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Description: Joseph se dévoile et la réalisation d’un rêve.

  • par Aisha Stacey (© 2012 IslamReligion.com)
  • Publié le 05 Mar 2012
  • Dernière mise à jour le 05 Mar 2012
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Le bol d’or fut trouvé dans le sac de Benjamin.  Ses frères comprirent immédiatement que le ministre (Joseph) se conformerait à leur loi à eux et garderait Benjamin comme esclave.  Cela les contraria grandement, comme on peut l’imaginer.  Ils ne se voyaient pas retourner chez leur père sans leur jeune frère.  L’un des frères offrit même de faire transférer le châtiment sur lui et d’être pris comme esclave à la place de Benjamin, mais l’offre fut refusée.  Un autre frère, probablement l’aîné, choisit de demeurer en Égypte pendant que les autres retourneraient chez eux pour faire face à leur père.  Lorsque les autres frères arrivèrent chez eux, ils se rendirent immédiatement auprès de leur père et dirent :

« Ô notre père!  Ton fils a volé.  Et nous ne te rapportons que ce dont nous avons été témoins; nous ne pouvions surveiller ce qui se passait à notre insu.  Interroge [les habitants de] la ville où nous étions, ainsi que la caravane avec laquelle nous avons voyagé jusqu’ici.  Nous disons réellement la vérité. » (Coran 12:81-82)

Ces paroles semblèrent terriblement familières au prophète Jacob.  Et cette fois, il refusa de les croire.  Il se détourna d’eux et dit : « Non, mais ce sont plutôt vos âmes qui vous ont inspiré quelque chose!  Il ne me reste plus qu’à m’armer d’une belle patience. » (Coran 12:83)  Jacob venait de passer des années à pleurer Joseph et à placer toute sa confiance en Dieu.  Lorsque cette nouvelle épreuve survint, sa première réaction fut de se résigner à la patience.  Il savait, sans le moindre doute, que le destin de son fils bien-aimé était entre les mains de Dieu.

Mais même s’il faisait totalement confiance à Dieu, Jacob réagit comme n’importe quel père réagirait en de telles circonstances : accablé de chagrin, il se mit à pleurer à chaudes larmes.  Il se souvint de Joseph et pleura jusqu’à tomber malade et même jusqu’à perdre la vue.  Ses fils, devant son chagrin et sa douleur qui ne le quittaient plus, s’inquiétaient pour lui.  L’un d’eux demanda : « Pleureras-tu ainsi jusqu’à ta mort? »  Jacob répondit qu’il ne se plaignait de son chagrin qu’à Dieu et qu’il savait, de Dieu, des choses qu’ils ne savaient pas. (Coran 12:86)

Bien que Joseph fût disparu depuis de nombreuses années, Jacob y pensait toujours.  Il repensa au rêve qu’avait fait Joseph et savait que le dessein de Dieu était sur le point de se réaliser.  Jacob vivait dans une douleur constante depuis la disparition de ses fils et c’est sa foi en Dieu qui le soutenait.  Il ordonna à ses fils de retourner en Égypte afin de retrouver Joseph et Benjamin.

Joseph dévoilé

Les fils de Jacob entamèrent à nouveau le long voyage jusqu’en Égypte.  La famine avait beaucoup affecté les régions environnantes et les gens étaient pauvres et faibles.  Lorsque ses frères se retrouvèrent à nouveau devant Joseph, ils étaient, eux aussi, des pauvres.  Et ils étaient si affaiblis, qu’ils se trouvèrent forcés de demander la charité.  Ils dirent :

« Ô gouverneur!  Le malheur nous a frappés, nous et notre famille, et la marchandise que nous apportons est sans grande valeur.  Donne-nous une pleine mesure et sois charitable envers nous.  Certes, Dieu récompense ceux qui sont charitables. » (Coran 12:88)

Joseph ne pouvait supporter de voir sa famille dans une telle situation, même si les hommes qu’il avait devant lui l’avaient trahi.  Il les regarda et, ne pouvant plus garder son secret, il leur dit :

« Savez-vous ce que vous avez fait à Joseph et à son frère par votre ignorance? » (Coran 12:89)

C’est alors que ses frères le reconnurent, non pas par ses traits, mais parce que personne d’autre ne pouvait connaître l’histoire de Joseph, sinon Joseph lui-même.  Joseph dit :

« Je suis Joseph, et voici mon frère.  Certes, Dieu nous a favorisés.  Et quiconque craint Dieu et demeure patient…  Très certainement, Dieu ne laisse jamais perdre la récompense de ceux qui font le bien. » (Coran 12:90)

Les frères de Joseph commencèrent à ressentir de la crainte, car ils avaient commis de graves péchés et ils se retrouvaient maintenant en position de faiblesse.  Ils se tinrent, craintifs, devant celui qui était maintenant premier ministre d’Égypte et qui n’était plus le petit garçon charmant qui s’appelait Joseph.  À travers les épreuves et les tribulations, Joseph, comme son père, avait trouvé réconfort et soutien dans la soumission à Dieu.  Il comprenait maintenant ce qu’était la véritable patience, qualité étroitement liée à la miséricorde et à la piété.  Il regarda ses frères, qui tremblaient, et leur dit :

« Point de récriminations contre vous aujourd’hui!  Que Dieu vous pardonne. » (Coran 12:91)

Joseph fit immédiatement des plans pour réunir sa famille.  Il ordonna à ses frères  de retourner chez leur père et de passer une de ses vieilles chemises (à Joseph) sur le visage de Jacob, spécifiant que cela lui ferait recouvrer la vue.  Au même moment, à des centaines de kilomètres de là, Jacob leva la tête vers l’horizon et dit, aux gens autour de lui, qu’il arrivait à percevoir la présence de Joseph.  C’est là un des miracles du prophète Joseph, rendu possible par Dieu.  Lorsque les frères de Joseph arrivèrent, ils allèrent immédiatement passer la chemise de Joseph sur le visage de leur père, qui recouvra spontanément la vue.  Il s’écria alors :

« Ne vous ai-je pas dit que je sais, de Dieu, ce que vous ne savez pas? » (Coran 12: 96)

La famille du prophète Jacob rassembla ses effets et partit pour l’Égypte.  Jacob trépignait d’impatience à l’idée de revoir ses deux fils bien-aimés.  Une fois sur place, ils se rendirent immédiatement auprès de Joseph, qu’ils trouvèrent assis sur un trône surélevé.  (Les voyages, à l’époque, duraient de longs mois et Joseph avait, entre temps, été nommé roi.)  Joseph leur dit : « Entrez en Égypte en toute sécurité, si Dieu le veut! » (Coran 12:99)

La sourate 12 du Coran, intitulée « Joseph », commence avec Joseph le jeune garçon qui décrit son rêve à son père Jacob.  Il dit : « J’ai vu, en rêve, onze étoiles, et aussi le soleil et la lune ; je les ai vus prosternés devant moi. » (Coran 12:4)  Le Coran conclut l’histoire de Joseph avec l’interprétation de ce rêve.  Les onze étoiles étaient ses frères, le soleil était son père et la lune, sa mère.

« Puis il fit monter ses parents sur le trône et tous tombèrent prosternés devant lui.  Il dit alors : « Ô mon père!  Voilà l’interprétation de mon rêve d’autrefois.  Dieu l’a bel et bien réalisé.  Et Il a été bon envers moi; Il m’a fait sortir de prison et Il vous a fait venir du désert après que Satan eût semé la discorde entre mes frères et moi.  Certes, mon Seigneur est plein de douceur envers ceux qu’Il veut.  C’est Lui l’Omniscient, le Sage. » (Coran 12:99-100)

La leçon à tirer de l’histoire de Joseph est simplement la patience que l’on doit adopter face à l’adversité et au chagrin.  Joseph fit face à chacune de ses épreuves avec patience et en s’en remettant totalement à Dieu.  Son père, Jacob, qui subit une grande détresse suite à la perte de ses deux fils, se résigna lui aussi à la patience et à la soumission à Dieu.  Toutes les sourates du Coran furent révélées à des moments particuliers, en réponse à des situations particulières.  Cette sourate, qui relate l’histoire de Joseph, fut révélée au prophète Mohammed dans un moment de grande douleur.  En fait, l’année de sa révélation est connue sous le nom de « année du chagrin ».  Cette année-là, le prophète Mohammed avait subi la perte de son épouse bien-aimée, Khadijah, et de son oncle Abou Talib, deux personnes qui l’avaient soutenu et réconforté durant les difficiles débuts de sa mission.  Dieu, en révélant cette sourate, faisait comprendre à Mohammed que la route pouvait lui paraître longue et difficile, mais que la victoire ultime appartenait à ceux qui sont patients et qui s’en remettent à Dieu.  L’histoire de Joseph est une leçon pour chacun d’entre nous.  Car la patience est certainement l’une des clefs du Paradis.

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