Les érudites de l’islam (partie 1 de 2)

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Description: Un rappel de la place qu’occupent les femmes, en islam, suivi de quelques courtes biographies d’érudites musulmanes.

  • par Aisha Stacey (© 2018 IslamReligion.com)
  • Publié le 24 Sep 2018
  • Dernière mise à jour le 24 Sep 2018
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Le titre de cet article peut en surprendre certains.  Le lecteur s’attend peut-être à y trouver une courte liste de femmes érudites, comme les épouses du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), ou quelques informations sur les filles de grands savants musulmans.  Cela est pourtant loin de la réalité.  De nombreuses érudites ont marqué les mille quatre cents ans de l’histoire de l’islam.  Et elles n’enseignaient pas qu’aux femmes.

Bien que beaucoup l’ignorent (sciemment ou non), l’islam a donné aux femmes des droits qu’on ne leur avait jamais accordés auparavant et cela inclut le droit à l’éducation.  Le monde moderne semble avoir oublié que les femmes ont longtemps occupé une place de choix en islam et ce n’est sûrement pas parce qu’elles ont constamment besoin d’être guidées!  Le prophète Mohammed a enseigné que le genre d’une personne n’influe en rien sur son mérite.  Il a clairement affirmé que les hommes et les femmes ont le même droit à l’éducation et le même devoir de transmettre leurs connaissances.  Les femmes comme les hommes devraient apprendre et transmettre, entre autres, la sagesse du Coran et des hadiths.[1] 

Nous savons que l’assujettissement des femmes ne découle pas des enseignements islamiques.  Au contraire, l’islam a donné du pouvoir aux femmes, mais au fil du temps, les droits des femmes ont été sapés au point où elles ont maintenant de la difficulté à se faire accepter dans certaines mosquées.  Aisha, la fille d’Abou Bakr et épouse du prophète Mohammed a transmis plus de 2000 hadiths.[2]    Omar ibn al-Khattab, le troisième calife de l’islam[3], avait nommé une femme, Shifa bint Abdoullah, à l’administration du marché de Médine.

Mohammed Akram Nadwi, du collège islamique de Cambridge, a récemment publié les résultats d’une recherche avant-gardiste sur les érudites dans le domaine des hadiths.  Sa recherche s’est échelonnée sur 15 ans et a abouti sur un ouvrage de 57 volumes détaillant et analysant les biographies de plus de 9000 érudites, de l’époque du prophète Mohammed à aujourd’hui.  Dans plusieurs interviews, il a mentionné qu’il espérait, par ses travaux, encourager les femmes à poursuivre des études et à s’instruire.  Et, tristement, il a dû rappeler à plusieurs hommes que l’érudition féminine ne pourra jamais vraiment prendre son essor si les hommes ne réapprennent pas à respecter les femmes.

Dans l’Arabie du 7e siècle, les femmes ne jouissaient de pratiquement aucun droit.  En l’espace de vingt-trois ans, soit la durée de la mission du prophète Mohammed, ce dernier fonda une société basée sur la justice pour tous.  Nul ne pouvait y être considéré meilleur qu’un autre si ce n’était de par sa piété.  Au 21e siècle, des femmes, dans certains pays, sont encore traitées comme dans l’Arabie préislamique.  « La perte d’autonomie des femmes musulmanes est une des raisons majeures de la régression observée au sein de plusieurs sociétés musulmanes », affirme Omar Farooq Abdallah dans son article intitulé « Living Islam with Purpose ».  Il ajoute que « les femmes musulmanes, par le passé, ont excellé dans les rôles de leaders, de poètes, d’érudites, de philanthropes, de guides spirituelles, de même que dans d’autres domaines.  Revenir sur leurs importantes contributions est essentiel pour le futur des communautés musulmanes partout dans le monde. »  Prenons donc le temps de découvrir plus en détail la vie et les accomplissements de certaines érudites musulmanes.

Aisha bint Abu Bakr (décédée en 678 de notre ère)

En plus d’avoir été l’épouse la plus jeune du prophète Mohammed, Aisha fut également celle qui transmit le plus grand nombre de hadiths.  Elle était aussi une référence en matière de jurisprudence, une enseignante et une oratrice.  Les femmes de son époque se tournaient toujours vers elle lorsqu’elles avaient des questions d’ordre religieux.  Elle était intelligente, possédait une excellente mémoire et un grand sens du jugement, et on lui doit plus de 2000 hadiths.  On la connaissait également pour être une grande interprète du Coran.  Après la mort du prophète Mohammed, elle continua d’enseigner à plus de 200 élèves.  Omar ibn al-Khattab, le second calife de l’islam, la consultait régulièrement.

Rubiyya bint Mouawidh (7e siècle de notre ère)

La famille tout entière de Roubbiya fut tuée lors de la bataille d’Ouhoud.  Elle devint par la suite une de celles qui transmirent le plus grand nombre de hadiths.  On retrouve ses narrations dans les livres de Boukhari, Mouslim, Ibn Majah et d’autres.  Elle rapporta la façon détaillée dont le Prophète faisait ses ablutions après l’avoir bien observé.  Des compagnons du Prophète la consultaient régulièrement en dépit du fait que plusieurs érudits masculins se trouvaient à Médine à l’époque.  Ses étudiants incluaient Abdoullah ibn Abbas et son père, le grand interprète coranique.

Amra bint Abdour Rahman (décédée en 710 de notre ère)

Amra faisait fut une des plus grandes érudites de la génération qui vint après celle du Prophète et de ses compagnons.  Elle était une des étudiantes d’Aisha bint Abou Bakr, épouse du Prophète, et devint une spécialiste des hadiths et une juriste bien connue, qui prononçait des fatwas.  Le calife Omar ibn Abdoul Aziz disait aux gens : « Si vous voulez en apprendre plus sur les hadiths, allez voir Amra ».  L’imam Zouhri, qui a vraisemblablement compilé le tout premier recueil de hadiths, a dit : « Allez voir Amra; elle est une grande ressource pour les hadiths. »

Oum al-Darda Houjayma bint Ḥouyayy al-Soughra (décédée aux environs de l’an 700 de notre ère)

Oum al-Darda fut l’une des grandes érudites musulmanes de la deuxième génération après le prophète Mohammed.  Elle transmit de nombreux hadiths en plus d’enseigner, d’agir en tant que juriste et d’interpréter le Coran.  Connaissant Aisha, l’épouse du Prophète, et d’autres compagnons de ce dernier incluant Salman al-Farsi et Abou Hourayrah, elle transmit plusieurs hadiths provenant d’eux.  Après avoir vécu presque toute sa vie à Médine, elle migra à Damas, où elle enseigna à des centaines d’étudiants, hommes et femmes.  Plusieurs de ces étudiants devinrent eux-mêmes des érudits respectés.  Un de ses étudiants, Abdoul Malik ibn Marwan, devint même calife.

Aisha ibn Ahmad ibn Mohammad ibn Qadim (décédée en 1009 de notre ère)

Aisha fut l’une des plus grandes érudites de la fin du 10e siècle.  La quasi-totalité des informations disponibles à son sujet proviennent de dictionnaires biographiques rédigés par des érudits andalous entre les 12e et 14e siècles de notre ère.  Le fait qu’on se souvenait d’elle et qu’on l’incluait toujours dans divers documents longtemps après sa mort ne fait qu’ajouter à son prestige.  Ce qui suit est un aperçu de sa vie selon Ibn Bashkouwal (mort en 1183 de notre ère) :

« Elle était de Cordoba.  Le grand historien Ibn Hayyan (mort en 1076 de notre ère) la mentionna et dit : « Personne, à son époque et dans toute la Péninsule ibérique, ne pouvait être comparé à elle en termes de savoir, d’excellence, de littératie, de poésie, d’éloquence, de vertu, de pureté, de générosité et de sagesse.  Elle écrivait souvent des hommages aux rois de son époque et prononçait des sermons dans leurs cours.  Elle était une excellente calligraphe et recopia de nombreux manuscrits du Coran et d’autres livres.  Elle collectionnait les livres, qu’elle possédait en grand nombre, et ne se lassait jamais d’apprendre. »



Note de bas de page:

[1] La Sounnah fait référence aux enseignements et au mode de vie du prophète Mohammed.

[2] Un hadith est la trace écrite des paroles et actions du prophète Mohammed et de ses compagnons.  Ils furent transmis par l’intermédiaire de chaînes de narration. 

[3] Le titre de Calife était donné au leader religieux et civil musulman, considéré comme le successeur du prophète Mohammed.

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Les érudites de l’islam (partie 2 de 2)

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Description: Courtes biographies de femmes érudites s’étant démarquées dans l’histoire de l’islam.

  • par Aisha Stacey (© 2018 IslamReligion.com)
  • Publié le 01 Oct 2018
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Fatima Mohammed al-Fihri (décédée en 880 de notre ère)

Female Scholars in Islam part 2.jpgAu début du 9e siècle, la famille de Fatima migra de Kairouan, en Tunisie, à Fès, au Maroc. C’était une famille de gens instruits et Fatima et sa sœur Mariam apprirent les sciences islamiques de la jurisprudence et des hadiths.  Son père, Mohammed al-Fihri, travailla dur pour devenir un marchand prospère et quand Fatima et Mariam héritèrent de la fortune de leur père, elles l’utilisèrent pour faire construire des mosquées et des centres d’enseignement.  Fatima est surtout connue comme la fondatrice de la première institution d’éducation supérieure délivrant des diplômes.  L’université qu’elle fonda est toujours fréquentée, de nos jours.  Elle porte le nom d’Université Al Quaraouiyine et est située à Fès, au Maroc.  Le bâtiment d’origine était une mosquée, qui fut transformée, petit à petit, en lieu d’éducation.  Selon l’UNESCO, il s’agit de la plus ancienne institution délivrant des diplômes; elle est donc la toute première université connue.

L’Université Al Quaraouiyine a produit de nombreux penseurs musulmans connus, incluant Abdoul-Abbas, le juriste Mohammed al-Fasi et Leo Africanus, le fameux auteur et globe-trotter.  D’autres noms célèbres associés à cette université incluent le juriste malikite Ibn al-Arabi (mort en 1148 de notre ère), l’historien Ibn Khaldoun (mort en 1406 de notre ère) et l’astronome al-Betrougi (de son nom latin Alpetragius), mort en 1204 de notre ère.

Les non-musulmans étaient eux aussi les bienvenus à Al Quaraouiyine.  Parmi eux, Gerbert d’Aurillac, qui devint, plus tard, le Pape Sylvestre II.  Il initia les Européens de l’époque médiévale aux chiffres arabes et au concept du zéro.  Un autre étudiant connu de cette université fut le médecin et philosophe juif Moïse Maïmonide.

Fatima al-Samarqandi (décédée au 12e siècle de notre ère)

Fatima naquit à Samarcande.  À l’époque, c’était un important centre d’enseignement islamique et Fatima était considérée comme une experte en loi islamique et en calligraphie.  Elle était la fille d’un grand juriste et érudit, Mohammed ibn Ahmad al-Samarqandi, qui a rédigé le fameux ouvrage « Tuhfat al-Fuqaha », qui est un classique en jurisprudence hanafite.  Fatima apprit de son père et mémorisa ses ouvrages.  Elle se familiarisa avec la jurisprudence, le Coran et les hadiths et prononçait des jugements islamiques (fatwas).

Elle épousa un des étudiants de son père, un autre éminent érudit nommé Ala al-Din al-Kassani (mort en 1191 de notre ère).  Peu de temps après le mariage, le couple voyagea à travers le monde islamique pour finalement s’installer à Alep, où il se fit connaître.  Un des étudiants de Kassani rapporte : « Parfois, des étudiants posaient à al-Kassani des questions difficiles.  Il les quittait et retournait chez lui.  Puis, de retour, il répondait à leurs questions de manière détaillée.  Cela se produisait régulièrement.  Nous finîmes par comprendre que l’imam al-Kassani retournait chez lui pour consulter son épouse, Fatima, sur les questions que nous lui avions posées, puis revenait nous voir avec les réponses qu’elle lui avait données. »

Zaynab bint Ahmad (décédée en 1339 de notre ère)

Zaynab fut une grande érudite musulmane du 14e siècle.  Elle adhérait à l’école de jurisprudence hanbalie et habitait Damas.  Elle possédait des certifications dans plusieurs domaines, mais elle excellait surtout dans l’étude des hadiths.  Elle enseignait les livres de Boukhari, Mouslim, Malik et at-Tirmidhi.  Le globe-trotter Ibn Battuta (mort en 1369 de notre ère) fut l’un de ses étudiants.  Le nom de Zaynab apparaît dans des douzaines de chaînes de narration d’Ibn Hajar al-Asqalani (mort en 1448 de notre ère).

Fatima bint Ibrahim ibn Jowhar (14e siècle de notre ère)

Fatima vécut au 14e siècle de notre ère.  Elle enseignait toute la collection de hadiths de Boukhari et elle était si connue, dans le milieu, que lorsqu’elle se rendait à la Mecque pour le pèlerinage, des érudits de partout dans le monde demandaient à être admis à ses séances d’enseignement.  Imam Dhahabi et Imam Soubqi firent partie de ses étudiants.  Fatima était souvent appelée à enseigner à la mosquée du Prophète, à Médine.  Lorsqu’elle eut atteint la vieillesse, on raconte qu’elle s’appuyait sur la tombe du Prophète lorsqu’elle enseignait.  À la fin de ses cours, elle rédigeait et signait un permis accordant la permission de transmettre ses narrations.

Aisha bint Abdoul Hadi (14e siècle de notre ère)

Aisha naquit à Damas au début du 14e siècle et y enseignait à la grande mosquée.  Le Sultan la nomma Maître des hadiths et elle enseignait les recueils d’Imam Boukhari.  Ibn Hajar al-Asqalani, considéré comme un grand spécialiste des hadiths, se rendit à Damas et étudia plus de cent livres avec elle.  Les chaînes de narration d’Aisha sont considérée comme les plus fiables de sa génération à celle du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).  Entre elle et l’imam Boukhari, il y a huit transmetteurs, et entre l’imam Boukhari et le Prophète, il y en a trois, quatre ou cinq transmetteurs.  C’était la chaîne de narration la plus courte de l’époque.

Fatima bint Hamad al-Foudayliyya (décédée en 1831 de notre ère)

Fatima était également connue sous le nom de al-Sheikha al-Foudayliyya.  C’était une juriste et une spécialiste reconnue des hadiths.  Née an Arabie, elle étudia la calligraphie et les sciences islamiques, dans lesquelles elle excellait, tout en démontrant un intérêt marqué pour les hadiths, qu’elle étudia avec différents professeurs.  Plus tard, elle les enseigna et délivra des diplômes à ses étudiants.  Lorsqu’elle s’installa à La Mecque, elle fonda une bibliothèque publique.  Ses cours étaient suivis par de nombreux érudits bien connus, dont Omar al-Hanafi et Mohammed Salih.  Ses étudiants louaient sa piété, sa vertu et sa superbe calligraphie.

Nana Asmau (décédée en 1864 de notre ère)

Nana était la fille du sheikh Osman dan Fodio (mort en 1817 de notre ère), un juriste, réformateur et fondateur de la nation musulmane ouest africaine Sokoto (aujourd’hui le Nigeria).  Sa notoriété n’était pas uniquement liée à celle de son père.  Nana était une grande poétesse, une historienne, une enseignante et une érudite en matière de religion.  Elle joua un rôle majeur dans les développements politique, culturel et intellectuel de l’Afrique de l’Ouest durant plus de 50 ans après la mort de son père.  Une juriste malikite, elle se vouait entièrement à l’éducation des femmes musulmanes.  Elle établit le premier grand système d’écoles et d’institutions publiques à travers la nation Sokoto.

Nana parlait parfaitement quatre langues : l’arabe, le peul, l’haoussa et le touareg.  C’était une écrivaine prolifique, qui publia plus de 70 ouvrages sur des sujets tels que la théologie, la loi et le rôle des femmes en islam.  Sa campagne globale pour éduquer les femmes fit d’elle l’une des femmes les plus influentes de l’Afrique de l’Ouest au 19e siècle.

Bibliographie

Bewley, Aisha Abdurrahman.  Muslim Women: A Biographical Dictionary (Femmes musulmanes : un dictionnaire bibliographique).  Londres: Ta-Ha Publishers, 2004.

"15 Important Muslim Women in History." (15 femmes musulmanes influentes de l’histoire) Ballandalus.  Mars 8, 2014. https://ballandalus.wordpress.com/2014/03/08/15-important-muslim-women-in-history/.

Nadwi, Dr Mohammad Akram.  Al-Muhaddithat: The Women Scholars in Islam (Al-Mouhaddithat : femmes érudites en islam).  Oxford: Interface Publications, 2007. [Ce livre est une adaptation de la préface au dictionnaire multi-volume biographique du dr Nadwi sur les femmes musulmanes ayant étudié et enseigné les hadiths.]

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