Signes de prophétie dans la noble vie du prophète Mohammed (partie 1 de 2): Son enfance et son adolescence

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Description: La vie du prophète Mohammed fut entièrement guidée par Dieu et cela fut manifeste dès son enfance.

  • par Aisha Stacey (© 2016 IslamReligion.com)
  • Publié le 07 Nov 2016
  • Dernière mise à jour le 05 Jul 2020
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« Mohammed n’est le père d’aucun de vos hommes; mais il est le messager de Dieu et le Sceau des prophètes.  Et Dieu est Omniscient. » (Coran 33: 40)

SignsProphethood1.jpgLorsqu’une personne embrasse l’islam, qu’elle reconfirme sa foi ou accomplit une des cinq prières quotidiennes, elle confirme également sa croyance en Mohammed en tant que prophète de Dieu et dernier prophète.  Près de 1.5 milliard de personnes, dans le monde, croient que la vie du prophète Mohammed doit être prise comme exemple.  Toutefois, nombre d’entre eux ne le connaissent pas aussi bien qu’ils le devraient.  Ils savent peut-être qu’il est né et qu’il a vécu dans la Péninsule arabique et qu’il a reçu la parole de Dieu sous la forme du Coran, mais sans plus.  Dans ces deux articles, nous jetterons un regard sur la noble vie du prophète Mohammed et apprendrons à le connaître et à l’aimer davantage.  Nous verrons les différents signes de prophétie apparus au cours de sa vie.

En arabe, le mot nabi (prophète) est dérivé du mot naba, qui signifie « nouvelle ».  D’où le fait qu’un prophète transmet la bonne nouvelle de Dieu, Son message, et qu’il est, en quelque sorte, Son ambassadeur sur terre.  Sa mission est de transmettre le message d’unicité de Dieu.  Cela inclut, entre autres, appeler les gens à Dieu, leur expliquer le message, leur transmettre la bonne nouvelle, les mettre en garde, et diriger les affaires de la nation.  Au cours de son dernier sermon, le prophète Mohammed demanda trois fois à la congrégation s’il leur avait bien transmis le message et leur réponse fut un retentissant « Oui! ».

En plus de leur appel à l’unicité de Dieu, un autre signe démontrant le caractère véridique de la mission des prophètes est la façon dont ils vécurent leur vie.  Les récits sur la vie de Mohammed illustrent à quel point ce dernier fut guidé par Dieu dès les premiers moments de sa vie.  Bien avant sa mission, Mohammed fut préparé à guider l’humanité sur la bonne voie par diverses expériences de vie.  Puis, à l’âge de 40 ans, quand sa mission débuta, Dieu continua de le soutenir à tout moment.  Tous les récits sur la vie de Mohammed démontrent son caractère exemplaire : il était clément, compatissant, véridique, brave et généreux, et n’agissait qu’en fonction de la rétribution de l’au-delà.  La façon dont il traitait ses compagnons, ses connaissances, ses ennemis, les animaux et même les objets inanimés ne laissait aucun doute quant au fait qu’il avait constamment Dieu à l’esprit.

La naissance de Mohammed fut accompagnée de nombreux événements miraculeux, mais il faut user de prudence avant de croire à n’importe quel miracle rapporté par diverses sources.  En effet, plusieurs d’entre eux ne sont pas acceptés par les biographes et historiens musulmans, car ils auraient été embellis ou exagérés.

Des circonstances particulières, mais non uniques, entourèrent l’enfance de Mohammed et il ne fait aucun doute qu’elles eurent un impact sur son caractère.  À l’âge de huit ans, il avait déjà perdu ses deux parents et son grand-père Abdoul Mouttalib.  Il fut laissé aux soins de son oncle Abou Talib, lequel lui apporta beaucoup de soutien plus tard dans sa vie.  Ainsi, alors qu’il était encore tout jeune, il avait déjà souffert de grands bouleversements physiques et émotionnels.  Les historiens, tout comme le Coran, reconnaissent ces faits.

« Ne t’a-t-Il pas protégé alors que tu étais orphelin? » (Coran 93:6)

Abou Talib était pauvre et avait du mal à nourrir sa famille; c’est pourquoi Mohammed travailla comme berger durant son adolescence.  De cette occupation, il apprit à aimer la solitude et développa des caractéristiques telles que la patience, la prudence, l’attention, le leadership et une aptitude à détecter le danger.  C’est d’ailleurs une occupation qui fut commune à tous les prophètes de Dieu.  Un jour, les compagnons de Mohammed lui demandèrent : « As-tu déjà été berger? ».  Il répondit : « Il n’y a pas un prophète qui n’ait été berger. »[1]

Adolescent, Mohammed travaillait parfois avec Abou Talib, accompagnant ses caravanes commerciales.  À au moins une occasion, il voyagea aussi loin que le nord de la Syrie.  Des marchands plus âgés reconnurent ses qualités et le surnommèrent Al-Amine, ce qui signifie « le digne de confiance ».  Ainsi, même dans sa jeunesse, il était connu comme une personne véridique et digne de confiance.  Une histoire acceptée par la majorité des érudits et historiens musulmans est celle d’un des voyages de Mohammed en Syrie.

On raconte qu’un moine, Bahira, prédit la mission prophétique future de Mohammed et conseilla à Abou Talib de prendre grand soin de son neveu.  Selon le biographe Ibn Ishaq, tandis que la caravane dans laquelle Mohammed voyageait se rapprochait de la ville où Bahira vivait, ce dernier aperçut, au loin, un nuage qui semblait suivre et procurer de l’ombre à un jeune homme.  Lorsque la caravane s’arrêta sous l’ombre de quelques arbres, Bahira vit le nuage se positionner au-dessus des arbres, puis certaines branches se plier en direction de Mohammed jusqu’à ce qu’il soit complètement protégé du soleil.  Après avoir été témoin de cela, Bahira observa attentivement Mohammed et lui posa plusieurs questions au sujet d’un certain nombre de prophéties chrétiennes qu’il avait lues ou dont il avait entendu parler.

Le jeune Mohammed se distinguait par sa modestie, son comportement vertueux et ses bonnes manières, et il n’était donc pas surprenant, pour les gens qui l’entouraient, de voir que, bien des années avant sa mission prophétique, il rejetait les pratiques superstitieuses, s’abstenait de boire de l’alcool, de manger de la viande égorgée sur des autels de pierre et d’assister à des fêtes païennes.  Lorsqu’il atteignit l’âge adulte, Mohammed était considéré comme le membre le plus honnête et le plus digne de confiance de la communauté mecquoise.  Même ceux qui aimaient se mêler de chamailleries tribales reconnaissaient l’honnêteté et l’intégrité de Mohammed. 

La vertu et le bon caractère de Mohammed furent reconnus dès son plus jeune âge et Dieu le soutint et le guida toute sa vie durant.  À l’âge de 40 ans, Mohammed fut doté des moyens de changer le monde et de faire du bien à toute l’humanité.

Dans le prochain article, nous verrons comment la vie de Mohammed changea après sa mission prophétique et à quel point il n’est pas raisonnable de donner crédit à ceux qui prétendent que Mohammed était un faux prophète, car jamais il n’a prétendu être prophète pour son confort personnel, ni pour la richesse, la gloire ou le pouvoir.



Note de bas de page:

[1] Sahih Al-Boukhari

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Signes de prophétie dans la noble vie du prophète Mohammed (partie 2 de 2): Après le début de sa mission prophétique

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Description: La vie du prophète Mohammed changea de manière drastique après le début des révélations.  La façon dont il s’y adapta est l’un des plus grands signes de sa prophétie.

  • par Aisha Stacey (© 2016 IslamReligion.com)
  • Publié le 07 Nov 2016
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SignsProphethood2.jpgÀ l’âge de 40 ans, le prophète Mohammed était un commerçant bien établi et un père de famille qui avait l’habitude de se retirer pour aller réfléchir et méditer.  C’était un citoyen fort respecté de La Mecque et les gens le consultaient régulièrement pour régler leurs disputes, lui demander conseil et garder leurs biens.  Mais tout cela était sur le point de changer, car lors d’un de ses retraits dans une grotte pour y réfléchir, l’ange Gabriel vint le voir et les premiers versets du Coran lui furent révélés.  Sa mission venait de débuter et sa vie ne lui appartenait plus : elle serait désormais dédiée à répandre la parole de l’islam.

Certains événements de sa vie durent prendre tout leur sens à ce moment.  Sans doute réalisa-t-il que Dieu avait tout planifié pour lui car, avec du recul, on voit bien que plusieurs signes de prophétie étaient visibles dans plusieurs aspects de sa vie.  Avant sa mission, la vie de Mohammed fut relativement facile.  Il était heureux dans son mariage, il avait des enfants, n’avait aucun souci financier et était entouré d’amis et de membres de sa famille qui l’aimaient et le respectaient.

Déclarer ouvertement sa mission prophétique le rendit pauvre, ostracisé, et sa tête fut mise à prix à plusieurs reprises.  La grandeur, le pouvoir, les richesses et la gloire étaient les dernières choses dont il se souciait.  Il n’avait rien à gagner en déclarant sa mission, même en supposant qu’elle fut fausse.  Lui, les membres de sa famille et ses disciples furent ridiculisés, insultés et physiquement torturés; sa vie, du jour au lendemain, changea pour le pire.

Un de ses compagnons rapporte : « Le Prophète de Dieu ne vit pas de pain raffiné à partir de sa mission prophétique jusqu’à sa mort. »[1] Un autre affirma : « Quand le Prophète quitta ce monde, il ne laisse ni argent ni rien, à l’exception de sa mule, ses armes et un petit lot de terre qu’il donna en charité. »[2].

Avant de mourir, le prophète Mohammed était le leader d’un empire; il avait accès au trésor national, mais il vivait dans la plus grande simplicité, son seul souci étant de compléter sa mission et d’adorer Dieu.  En dépit de ses responsabilités de prophète, leader, enseignant, homme d’État, général d’armée, juge et médiateur, il continuait de traire ses chèvres, raccommoder ses vêtements et ses chaussures et participer aux tâches ménagères.[3]  Toute sa vie fut un exemple frappant d’humilité et de simplicité.  Ses vêtements et son mode de vie ne le distinguaient pas de ses compagnons.  Quand quelqu’un entrait dans un lieu où il se trouvait, rien ne distinguait Mohammed des hommes assis autour de lui.

Dans les premières années de sa mission, longtemps avant qu’il ne puisse entrevoir le moindre succès, Mohammed reçut une offre intéressante des leaders de La Mecque.  Croyant que Mohammed prétendait être prophète dans l’espoir d’obtenir des gains personnels, ils lui envoyèrent un émissaire, qui lui dit : « Si c’est de l’argent que tu veux, nous t’en donnerons suffisamment pour que tu deviennes le plus riche d’entre nous.  Si c’est le leadership que tu cherches, nous ferons de toi notre leader et ne prendrons aucune décision sans ton accord.  Si tu veux un royaume, nous te ferons roi… ».  Pour n’importe quel être humain, à n’importe quelle période de l’histoire, cette offre aurait été difficile à refuser.  Pourtant, Mohammed ne voulait rien de tout cela.  Une seule condition était rattachée à cette généreuse offre et cette condition allait à l’encontre de tout ce que Mohammed défendait : les leaders de La Mecque attendaient de lui, en échange, qu’il cesse d’appeler les gens à l’islam et cesse d’adorer Dieu de façon exclusive, sans Lui attribuer d’associés.[4]  Mohammed refusa net.

Une autre fois, l’oncle de Mohammed, Abou Talib, craignant pour la vie de son neveu, le pria de cesser d’appeler les gens à l’islam.  Sa réponse résolue et sincère : « Je jure par Dieu, ô mon oncle, que même s’ils mettaient le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que je cesse d’appeler les gens à l’islam, je ne cesserai jamais jusqu’à ce que Dieu fasse triompher l’islam ou que je périsse en le défendant. »[5]

      Les mécréants de La Mecque usèrent de nombreux moyens pour tenter de ternir la réputation de Mohammed ou de ridiculiser le message qu’il tentait de transmettre.  Ils étaient particulièrement impitoyables lorsqu’ils dénigraient le Coran.  Ils affirmaient à qui voulait l’entendre que le Coran n’était pas d’origine divine et que c’était Mohammed qui l’avait lui-même rédigé.  Ils cherchaient ainsi à décourager les gens de suivre Mohammed ou de croire qu’il était réellement un prophète de Dieu.  Mohammed n’a pourtant jamais rédigé le Coran.  Comment l’aurait-il pu?  Il était totalement illettré.  Non seulement ne savait-il ni lire ni écrire, mais il était encore moins capable de connaître ou de deviner les nombreux faits scientifiques que mentionne le Coran dans ses pages.

De plus, il ne fait aucun doute que si le Coran avait été rédigé par Mohammed, celui-ci se serait loué, dans ses versets, et se serait mentionné beaucoup plus souvent.  Et pourtant, le Coran mentionne bien plus souvent les prophètes Jésus et Moïse qu’il ne mentionne Mohammed.  Dans certains versets, Dieu réprimande même Mohammed.  Est-ce qu’un faux prophète aurait couru le risque de se dépeindre lui-même comme une personne qui commet des erreurs?

Le prophète Mohammed était un commerçant illettré.  Avant sa mission prophétique, sa vie fut assez ordinaire, à l’exception du fait que Dieu était constamment près de lui, le préparant à la mission qui l’attendait et qui consistait à guider l’humanité tout entière dans une nouvelle ère de croissance spirituelle.  En grandissant, les gens remarquèrent son honnêteté, sa générosité, sa sincérité et à quel point il était digne de confiance.  Il était aussi connu pour être très spirituel et pour détester la décadence et l’idolâtrie omniprésentes au sein de la société dans laquelle il vivait.

Lorsque nous regardons la vie de Mohammed en général, nous constatons qu’il était entièrement au service de Dieu et que son seul souci était de transmettre Son message correctement.  Cette mission pesait très lourd sur ses épaules et, parce que cela l’inquiétait, lors de son dernier sermon, il demanda aux gens de témoigner du fait qu’il leur avait bel et bien transmis le message de Dieu.  Si Mohammed avait cherché le pouvoir ou la gloire, il aurait vite accepté l’offre des leaders de La Mecque.  S’il avait voulu des richesses, il n’aurait pas vécu aussi simplement, contrairement à tous les leaders de grands empires.  La simplicité de sa vie et sa détermination à transmettre le message de l’islam sont des signes indéniables du caractère authentique de sa mission prophétique.



Note de bas de page:

[1] Sahih Al-Boukhari

[2] Ibid

[3] Sahih Al-Boukhari, Imam Ahmad.

[4] Al-Serah Al-Nabaweyyah, Ibn Hisham, vol.  1.

[5] Ibid.

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