Les rêves (partie 1 de 2): Est-ce que je rêve?

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Description: Ce que dit l’islam sur les rêves et sur le fait de rêver.

  • par Aisha Stacey (© 2015 IslamReligion.com)
  • Publié le 14 Dec 2015
  • Dernière mise à jour le 14 Dec 2015
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Dreams1.jpgLe dictionnaire en ligne Merriam Webster définit le rêve comme une série de pensées, d’images ou d’émotions survenant durant le sommeil.  Les rêves nous mettent en contact avec nos émotions les plus profondes; ils peuvent nous enchanter ou nous terrifier et contenir nos peurs et nos désirs les plus secrets.  Le rêve existe depuis que l’homme existe et continuera d’exister jusqu’au dernier jour.

Les rêves nous font voir ou vivre des événements qui sont le plus souvent invraisemblables dans la réalité et qui échappent à notre contrôle.  Plusieurs personnes rapportent d’intenses émotions lors de rêves et les rêves qui nous perturbent ou nous terrifient sont appelés des cauchemars.

L’histoire des rêves et de leur interprétation remonte à l’Égypte ancienne et on croit que le premier rapport écrit sur le sujet remonte à l’an 1350 avant J.-C.  Au départ, en Égypte, on croyait que les rêves faisaient partie du monde surnaturel; on croyait qu’il s’agissait de messages transmis aux hommes, durant leur sommeil, pour les mettre en garde contre un danger imminent ou leur annoncer une bonne nouvelle.  Pour les musulmans, cela n’est guère étonnant.  La sourate 12 du Coran, intitulée « Youssef » (Joseph) débute avec un rêve et se termine par l’interprétation du rêve.  À l’époque du prophète Joseph, les rêves et leur interprétation occupaient une place importante dans la vie des gens, ce que nous pouvons constater tout au long de l’histoire de Joseph, qui avait la capacité d’interpréter les rêves.

Nous savons que dans l’Égypte ancienne, les rêves étaient surtout interprétés par des prêtres et qu’au début des ères grecque et romaine, les rêves étaient vus dans un contexte religieux.  Ce n’est qu’à l’époque d’Aristote que l’on considéra que les rêves portaient en eux un pouvoir de guérison.  Les spécialistes en interprétation des rêves aidaient les médecins à établir leurs diagnostics.  Comme on peut le constater, de nombreuses superstitions et croyances sont associées aux rêves.  

Pour certains Chinois, le rêve est un lieu véritable que les âmes visitent chaque nuit et, pour cette raison, certains se méfient de la sonnerie du réveil, car ils craignent que leur âme, réveillée en sursaut, soit incapable de retourner dans leur corps.  Certaines tribus amérindiennes et civilisations mexicaines, quant à elles, partagent la même compréhension de la dimension du rêve.

Au cours du Moyen Âge, au sein des sociétés judéo-chrétiennes, on considérait les rêves comme des tentations du diable.  Au 19e siècle, les rêves étaient vus comme des symptômes d’anxiété, jusqu’à ce que Sigmund Freud ramène à l’avant-plan la dimension chargée de sens du rêve.  Dans le monde musulman, toutefois, le rêve a toujours été perçu de manière quelque peu différente.  Dans la poésie arabe préislamique, on retrouve de fréquentes descriptions de rêves chamaniques sur les sujets de la mort et de la renaissance.  Le rôle du chaman (la personne qui prétendait avoir accès au monde surnaturel et y exercer une influence) incluait celui de poète et d’interprète du rêve.  Pas étonnant, sachant cela, que le prophète Mohammed ait réitéré aussi souvent qu’il n’était pas un poète.  La venue de l’islam a clarifié plusieurs idées fausses et pratiques erronées qui existaient au sein de la société arabe de l’époque, dont les croyances répandues sur les rêves et leur interprétation.

Selon l’islam, les rêves peuvent revêtir une réelle signification, mais les érudits ont pris la peine de bien souligner que ce ne sont pas tous les rêves qui doivent être considérés comme significatifs.  Ibn Sirin, un érudit musulman considéré comme un expert en interprétation des rêves, mentionne, dans son œuvre classique sur le sujet, que l’interprétation des rêves est une science compliquée qui doit être utilisée avec prudence.  Le prophète Mohammed nous a également appris certaines choses sur les rêves et sur le fait de rêver souvent.

« En vérité, le pire des mensonge est de prétendre avoir fait un rêve qu’on a pas fait. »[1]

« Les rêves véridiques proviennent d’Allah et les mauvais rêves proviennent de Satan. »[2]

« Ceux d’entre vous qui font les rêves les plus véridiques sont les plus véridiques dans leur discours. »[3]

« Si l’un de vous fait un rêve qu’il aime, ce rêve provient d’Allah.  Il devrait remercier Allah et le raconter aux autres. »[4]

Le prophète Mohammed nous a appris qu’il y a trois types de rêves : rahmani (provenant de Dieu), nafsani (provenant du subconscient) et shaytani (provenant de Satan).  Il a dit : « Il y a trois types de rêves : les rêves provenant de Dieu, les rêves perturbants, qui proviennent de Satan et les rêves qui proviennent de ce qu’un personne pense et voit lorsqu’elle est réveillée et qu’elle revoit dans son sommeil. »[5] Il nous a également appris quoi faire lorsque l’on fait un cauchemar :

« Si l’un de vous fait un rêve qui le perturbe, qu’il souffle trois fois[6] sur sa gauche et qu’il cherche refuge auprès de Dieu trois fois et se tourne sur le côté opposé à celui sur lequel il dormait. »[7]

L’importance d’un rêve est habituellement proportionnelle à l’impression qu’il laisse sur la personne qui rêve.  La plupart des rêves se produisent dans des circonstances normales et n’ont aucune signification particulière, provenant des choses que notre subconscient a enregistrées durant notre état de veille.  D’autres rêves sont liés à des fantasmes ou à des illusions et sont légers et inoffensifs.  Puis, il y a des rêves prophétiques, qui semblent prédire certaines choses à venir.  Ces rêves ne peuvent être réellement compris que si la personne qui les fait possède les connaissances et les capacités nécessaires pour les interpréter.

Dans la deuxième partie, nous parlerons de la science de l’interprétation des rêves.



Note de bas de page:

[1] Sahih Boukhari

[2] Ibid.

[3] Sahih Mouslim

[4] Sahih Boukhari

[5] Sahih Boukhari & Mouslim

[6]"Souffler", ici, signifie faire mine de crachoter du bout des lèvres, sans émettre de salive.

[7] Sahih Mouslim

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