Carla, ex-catholique(partie 2 de 3)

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Description: Comment une mère de cinq enfants découvre l’islam à l’âge de 67 ans.  Partie 2 : ses interactions avec ses enfants.

  • par Carla (islamicbulletin.org)
  • Publié le 21 Apr 2014
  • Dernière mise à jour le 21 Apr 2014
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Carla__a_Former_Roman_Catholic_(part_2_of_3)_001.jpgChaque soir, avant d’aller au lit, je lisais un peu la Bible.  Et quand mes enfants me rendaient visite, je leur en lisais un passage, même si je savais que parfois, ils n’en saisissaient pas le sens.  Puis, chaque soir, après la lecture du passage biblique, je demandais l’aide d’une entité différente.  Un soir, je demandais l’aide de Jésus, le lendemain, je demandais l’aide des anges, le surlendemain, l’aide de tel ou tel saint ou de la vierge Marie, etc.  Puis, un soir, comme j’avais fait le tour de tous les saints, j’hésitai.  Alors je dis à mon fils : « Ce soir, nous demanderons l’aide de Dieu ».  Mon fils me dit : « D’accord.  Mais qui est Dieu, au juste? »  Je dis : « C’est Lui qui nous a créés, toi et moi.  Et Il est toujours près de nous. »  Je vis qu’il réfléchissait à ces paroles et, tandis que je le regardais, je jouai machinalement avec la croix que je portais au cou.  Il regarda la croix et me demanda : « Maman… Qui est-ce? »  Je dis : « C’est Dieu… C’est le fils de Dieu. »  Il dit : « Tu viens de me dire, il y a une minute, qu’Il est toujours près de nous.  Mais celui-là, sur cette croix, il est mort. »  C’était la première fois de toute ma vie que je réalisais ce fait.  Mon fils me demanda d’où venait ce dieu.  Je lui dis qu’il était né de la vierge Marie.  Il me dit : « Oh, ainsi il est né à un certain moment… »  Je hochai la tête.  Il me dit : « Mais tu m’as dit qu’il était toujours près de nous.  Donc il ne peut être né, puis mort. »  Puis, mon fils, qui avait alors huit ans, me dit : « Maman… Pourquoi ne demandes-tu pas l’aide de Dieu, tout simplement? »  Je restai hébétée et quelque peu choquée qu’il semble remettre en question ma religion.  Je lui dis que je demandais aussi l’aide de Dieu.  Je ne me doutais guère, alors, que mon fils, en grandissant, n’allait plus me laisser de répit en me rappelant constamment l’obligation de n’adorer que Dieu, de manière exclusive.  Je remercie Dieu pour mon fils.

Je finis par me remarier, quelques années plus tard, et déménageai en Australie avec mon nouveau mari.  Mon ex-mari, qui s’était également remarié, était retourné vivre en Arabie (avec nos enfants).  Mes enfants me manquaient terriblement.  Mon mari et moi déménageâmes à nouveau, en Italie, cette fois, et c’est dans ce pays que je donnai naissance à trois autres enfants, toutes des filles.  Et, chaque soir, je continuais de prier « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».  Les années passèrent rapidement.  Puis, un été, je reçus la bonne nouvelle de la visite imminente de mes enfants; mon fils et ma fille venaient passer les vacances chez moi.  Plusieurs pensées traversèrent mon esprit : seraient-ils heureux de me voir, après une si longue absence?  De quoi allions-nous parler?  Je priai Dieu de m’aider.  Mais toutes mes craintes s’évaporèrent à la seconde où je posai les yeux sur eux, à l’aéroport.  Rien ne peut rompre le lien particulier qui unit une mère à ses enfants et c’était comme si très peu de temps s’était écoulé depuis notre dernière rencontre.  Mon fils était le plus extraverti des deux.  Il s’assura de me rappeler qu’ils ne mangeaient pas de porc ni de mets cuisinés avec de l’alcool.  Je lui dis que je ne mangeais pas de porc et ne buvais pas d’alcool non plus, une habitude qui m’était restée du temps de mon premier mariage.  Et pour ce qui était des mets cuisinés avec du vin, je les évitai tout simplement.

Nous passâmes un superbe été à apprendre à nous connaître, à faire des pique-niques et diverses sorties…  Je ne voulais pas que l’été se termine, mais je savais qu’ils avaient leur vie, en Arabie, et qu’ils devraient inéluctablement retourner chez eux.  Je posai à ma fille la question qui me torturait, à savoir comment elle était traitée par sa belle-mère, et je fus totalement soulagée lorsqu’elle me dit qu’elle la traitait comme si elle était sa propre fille.

Après cet été, mes enfants vinrent me rendre visite à deux autres reprises.  Puis, quand mon fils eut 21 ans, il vint vivre chez moi durant 6 mois.  Et durant tout ce temps, nous nous disputâmes régulièrement au sujet de la religion.  Mon fils et moi avons des personnalités similaires, tout en ayant nos différences… très évidentes!  Lors de discussions animées, j’ai tendance à m’emporter rapidement, tandis que lui a plutôt tendance à demeurer calme, mais si calme que cela me rend dingue!  En dépit de cette différence, ou plutôt grâce à elle, nous arrivons tout de même à trouver un certain équilibre lors de nos discussions.  Nous sommes tous deux aimants, généreux et altruistes.  Et ce que j’admire le plus, chez mon fils, est son dévouement total dans tout ce qu’il entreprend.  Il est doux et gentil, mais il est aussi extrêmement déterminé; lorsqu’il se fixe un objectif, il le poursuit sans relâche et c’est un trait, chez lui, que je respecte beaucoup.  Il est très logique et ne s’attarde pas inutilement sur un problème; il tente de trouver rapidement une solution et de neutraliser le plus possible les situations problématiques. 

De mon côté, je continuai de prier pour que mon fils se convertisse au catholicisme.  J’aurais tant aimé qu’il devienne prêtre; je me disais qu’il ferait un excellent prêcheur.  C’est un très bon garçon, avec une profonde conscience de Dieu.  Lorsqu’un jour, je lui dis qu’il ferait un excellent prêtre, il sourit et me répondit qu’il serait plus probable que sa mère devienne musulmane que lui devienne prêtre catholique.

Six mois plus tard, mon fils me dit qu’il souhaitait quitter pour les États-Unis, où il s’installa en Floride.  Entretemps, je devins veuve alors qu’une seule de mes filles vivait encore avec moi.  Mon fils insista pour que nous allions le rejoindre aux États-Unis, ce que nous fîmes.  J’appréciai beaucoup ma nouvelle vie, là-bas, et ma fille commença à y construire sa vie et son avenir.  Par ailleurs, rien n’avait changé entre mon fils et moi : nous avions toujours nos discussions animées sur le catholicisme et l’islam et chacun restait sur ses positions.  Parfois, lorsque nous abordions le sujet de la trinité et que je ne trouvais aucune réponse à ses arguments, je levais la main pour signifier que le sujet était clos et je m’éloignais.  Il m’arrivait, dans ces moments-là, de devenir très fâchée, car je n’aimais pas qu’il attaque ma religion.

« Pourquoi ne peux-tu pas être comme les autres? », lui dis-je, un jour.  « Les autres musulmans m’acceptent telle que je suis et n’essaient pas de me convertir. »  « Je ne suis pas comme les autres », me répondit-il, « parce que je suis ton fils; je t’aime et je veux que tu ailles au Paradis. »  Je lui rétorquai que j’irais de toute façon au Paradis, que j’étais une femme bonne et honnête, qui n’avait jamais commis de péchés majeurs.  Mon fils me répondit que ces qualités étaient bonnes et nécessaires dans la vie d’ici-bas, mais que le Coran affirmait à plusieurs reprises que Dieu ne pardonne pas le shirk (polythéisme), que le seul et unique péché que Dieu ne pardonne jamais est le fait de Lui attribuer des associés.  À part cela, Il pardonne ce qu’Il veut à qui Il veut.  Mon fils me supplia de lire le Coran et d’apprendre l’islam.  Il m’apporta des livres; je refusai de les lire.  J’étais née catholique et je mourrais catholique.

Durant les dix années suivantes, j’habitai à proximité de mon fils, de son épouse et de sa famille.  Je voulus, à un certain moment, passer un peu de temps avec ma fille aînée, qui habitait toujours en Arabie.  Obtenir un visa ne fut pas facile.  Mon fils plaisanta en me disant que si je me convertissais à l’islam, je pourrais obtenir un visa plus facilement, car je pourrais demander un visa pour la oumrah (petit pèlerinage).  Je lui répondis, sévèrement, que je n’étais pas musulmane.  Après beaucoup d’insistance, j’obtins enfin un visa de visiteur pour rendre visite à ma fille, qui était maintenant mère de trois enfants.  Avant que je ne quitte les États-Unis, mon fils me serra très fort dans ses bras, me dit à quel point il m’aimait et à quel point il voulait me voir entrer au Paradis.  Puis il poursuivit en disant qu’il avait obtenu tout ce qu’il désirait, dans cette vie, sauf une mère musulmane.  Il m’avoua qu’il priait Dieu chaque jour de bien vouloir changer mon cœur et me faire accepter l’islam.  Je lui répondis que cela n’arriverait jamais.

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